Faute de mieux, j’ai décidé d’utiliser le terme “zèbre”, issu de l’imaginaire de Jeanne Siaud-Facchin.
Cette psychologue praticienne, auteur de référence sur le sujet, a trouvé un mot assez juste pour désigner une réalité bigarrée…
Si les zèbres vivent en groupe, on ne peut manquer de remarquer leur singularité. Leurs zébrures les distinguent des autres équidés, mais elles “sont aussi de formidables particularités qui peuvent les sauver d’un grand nombre de pièges et de dangers. (…) elles sont magnifiques et (…) ils peuvent en être fiers. Sereinement.”
Claudius n’est ni un esprit supérieur, ni une intelligence surhumaine ou un génie fulgurant. Il pense différemment.
Dans une célèbre métaphore bouddhiste, on compare l’esprit à un singe, qui bondit de branche en branche : à peine a-t-il laissé s’échapper une pensée qu’il en saisit une autre.
Ce brouhaha mental est décuplé chez le zèbre, dont la pensée dite “en arborescence”, procède par associations multiples et incessantes : ce flux continu ne lui laisse aucun répit et, tel un torrent, se déverse avec une rapidité et une force capables de rompre tous les barrages sensoriels et émotionnels.